Dr Dunia EL-MOUKADDAM
Directrice de l’Institut libanais d’éducateurs
Révérend Père Recteur représenté par Monsieur le Vice-recteur aux affaires académiques, Monsieur le Professeur Henri Awit,
Messieurs les Vice-recteurs,
Mesdames et Messieurs les Doyens,
Chers Directeurs, Responsables, Enseignants, Orthopédagogues, et Partenaires,
Nos Anciens, chers Syndicalistes et Etudiants,
Chers amis,
Je vous remercie toutes et tous d’être présents pour rendre un hommage singulier à une personne exceptionnelle particulièrement présente parmi nous aujourd’hui, et présente à sa manière en chacun de nous. Cette femme demeure non seulement dans sa vie mais si délicatement après sa mort enseignante. Ce n’est pas par pur hasard que le nom de Aida Roucos Nehmé soit si naturellement associé à l’éthique, à l’éducation aux valeurs et au développement humain de la personne.
Lui rendre hommage aujourd’hui c’est reconnaître son empreinte sur des générations non seulement passées mais futures et témoigner d’un enseignement qu’elle a rendu vivant. Il est étrange qu’une personne laisse autant de traces et de forces de vie chez ceux qui l’ont connue. De prime abord, il serait difficile d’expliquer ce phénomène. La réponse pourtant s’achemine toute seule. L’empreinte de Aida est tellement présente parce qu’elle a su traduire tous les principes qu’elle a enseignés par les actes. Et ces actes-là, étaient accomplis avec une telle générosité du cœur, un tel courage de l’esprit et un don de soi dans son impartialité incomparable que leurs effets dépassent toutes les frontières et les contraintes de l’espace et du temps.
Le mystère de Aida résiderait peut-être en ces quelques mots de Saint Augustin que Aida citait si attentivement: « Aime, et ce que tu veux, fais-le. Si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu parles, parle par amour ; si tu corriges, corrige par amour ; si tu pardonnes, pardonne par amour ; aie au fond du cœur la racine de l’amour : de cette racine ne peut naître que du bien. »
L’Institut qui a été fondé avec autant de dévouement finit par être lui-même avec ses formateurs et ses étudiants l’ensemble des valeurs qui ont l’animé et l’animent toujours.
Je remercie particulièrement deux piliers qui ont accompagné la fondatrice de l’ILE presque un demi-siècle. Quand ils parlent de Aida, c’est leur mission ensemble et leur attachement à ses valeurs qu’ils évoquent. Je les remercie d’avoir été les premiers à lui rendre hommage dans leurs écrits le lendemain de son départ et je les remercie d’avoir accepté si spontanément aussi d’être présents parmi nous ce soir pour animer cet événement pédagogique prévu en son nom.
Qu’est-ce qu’être et vivre l’éthique dans l’enseignement ? Cette question si actuelle et cruciale aujourd’hui nous permet de remettre l’accent sur l’essentiel de notre action et de notre relation pédagogique. Elle nous permet de rechercher le centre, de reconstruire le sens, de veiller surtout à former à l’intelligence de l’esprit et du cœur. Prôner une pédagogie de l’immanence mise sur la croissance d’un esprit qui se développe du dedans et non seulement de l’extérieur. Le défi devient de plus en plus dur. L’exemplarité comme valeur fondamentale de l’éducation et la nécessité du retour en force du maître aujourd’hui nous ouvrent le chemin à remiser sur l’essentiel. Nous écouterons avec beaucoup d’attention les éclairages de Monsieur le professeur Mounir Chamoun et Monsieur le professeur Antoine Messarra.
Mme Christine Apostolidès, pilier de l’ILE depuis son fondement, chargée d’enseignement et formatrice à l’ILE, accompagnatrice des réalisations de Aida et porteuse de son histoire, est la modératrice de cette table ronde.
Pour que cet événement soit aussi distinct que nous le souhaitons, je remercie Monsieur le Vice-recteur aux affaires académiques d’être l’invité et l’invitant ce soir et je le remercie pour l’allocution qu’il a préparée au nom du Recteur.