L’éducateur de mon pays (Nahi Mufarrij)

Ayant pour mission principale de mettre l’information à la portée de l’apprenant, l’éducateur de mon pays est d’emblée chargé d’assurer un cadre ou une atmosphère agréable, paisible et propice à l’apprentissage.
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Malgré la conjoncture des crises bien à savoir la dure crise économique qui envahit notre pays, les répercussions de l’explosion du 4 Août ainsi que celles de la covid-19 et, solidaire avec l’institution à laquelle il appartient, l’éducateur de mon pays tient à poursuivre ses efforts pour assurer ce cadre agréable et important pour l’apprentissage.
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En réalité, le défi qu’il relève à chaque rentrée scolaire s’élargit, s’agrandit. Plusieurs objectifs devraient être atteints pour permettre à ses petits apprenants d’explorer le monde et de s’épanouir. Mais les outils manquent voire disparaissent. Et le monde tout autour manque d’espace, se transforme et se désaltère. Le monde de l’apprenant se déstabilise.
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« L’éducateur de mon pays lutte, change de regard pour rendre le monde prometteur aux yeux de ses apprenants »
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Par sa patience, son amour et sa compassion, il lutte pour sauvegarder la beauté de la rentrée de classe, de sa clôture et aider l’apprenant à imaginer, rêver et se projeter dans un lendemain plus beau, avec de nouvelles découvertes et explorations. Et pourtant, ce lendemain est obscur, incertain, imprédictible. Il ne cesse de puiser dans ses capacités intellectuelles affectives et créatrices, se munissant de tous les moyens de bord et ceux virtuels. Il diversifie également ses moyens de simulation de situations pour donner l’occasion à ses élèves de se forger un lendemain imaginé, à leur mesure et agréable.
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 Par ailleurs, et dans la mesure où l’apprentissage se fait dans un cadre de communication, d’expression – si l’on suppose que ces 2 dimensions sont prises en compte dans tout acte pédagogique – tout apprenant emportera avec lui, son histoire et l’histoire de sa famille. Et c’est à l’éducateur de faire preuve de vigilance, d’écouter, et d’inciter à l’écoute, à l’expression, à l’analyse… Il est souvent mené à remettre en question des attitudes, des comportements, des situations et des obstacles qu’il devrait confronter à l’immédiat afin d’atténuer les appréhensions de l’un et l’autre, de perdre son proche, ou d’adoucir l’amertume, la détresse, la tristesse de ceux qui ont perdu un être cher qui a succombé par le blast ou encore de soulager leur peur d’attraper la covid-19 ; ce virus qui a effrayé le monde…
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C’est dans cette mesure où l’éducateur de mon pays s’efface, s’oublie et oublie son histoire personnelle, ses soucis, ses chagrins pour apaiser, consoler, sécuriser, aider ses petits apprenants à percevoir le monde qui les entoure « comme non menaçant ».  Et pourtant ce dernier ne cesse de l’être.
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En d’autres termes, il les sollicite à percevoir des lueurs à travers des horizons presque noirs. D’où le geste de résilience usé à chaque bout de temps de sa vie personnelle et professionnelle.
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L’éducateur de mon pays est mené à chaque instant, à faire preuve de résilience.
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Bonne Fête
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Nahi Mufarrij
Ancienne de l’ILE – EPP
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