J’aime personnellement être autour d’un enfant car il s’émerveille de tout. Il voit les choses avec des yeux neufs ; il n’est pas blasé. Il arrive alors à me communiquer cette joie de vivre, cette vision simpliste d’affronter les différentes situations.
Ça serait bien alors de garder l’enfant en nous, peut-être pour nous rappeler que vivre pleinement ne devrait pas dépendre de la résolution de la situation géopolitique mais dépendre plutôt du fait d’être reconnaissant et émerveillé face aux trésors du quotidien : un lever ou un coucher de soleil ; se rendre compte de la chance d’avoir des mains pour toucher, jouer, créer… ; prendre plaisir à déguster un chocolat ; penser, rêver et espérer…
Un autre aspect qui nous vient à l’esprit quand on pense à un enfant c’est peut-être l’innocence. On préfère oublier qu’il est parfois méchant, égocentrique… On parle beaucoup du harcèlement dans les écoles. Ce n’est pas simple d’en expliquer toutes les causes ici. Mais pourquoi un enfant même très jeune peut-il être méchant avec les autres ? Peut-être qu’il n’a pas encore appris les limites ou les règles sociales nécessaires ? Ou peut-être a-t-il compris de son entourage que c’est-ce qu’il doit faire pour avoir sa place, pour assouvir ses besoins ?
Contribuer à l’éducation d’un enfant présente alors un dilemme ; celui de l’aider à garder une part des caractéristiques de l’enfant en lui mais aussi de mûrir, de se socialiser, etc. Comment accompagner alors un enfant dans l’aventure de la vie ? Comment l’aider à grandir sans perdre certains traits si essentiels pour être heureux ?
Peut-être que pour préserver l’enfant dont on a la charge, il faudrait lui consacrer du temps : pour l’observer, jouir avec lui des choses qui nous entourent, l’écouter, être présent et surtout vrai pour l’accompagner et l’aider à devenir une belle et heureuse personne. C’est une personne à part entière (et non une demi-mesure) ayant des droits (et bien sûr des devoirs).
Il est primordial de l’aider à prendre compte de cet Autre qui existe et qui a le droit d’exister comme lui ; à accepter la différence et même à l’apprécier ; à comprendre qu’il n’a pas besoin d’écraser les autres pour exister ou se prouver…
Donc c’est à nous de contribuer à former le citoyen de demain, un citoyen du monde et pourquoi pas, se laisser aussi …. influencer par lui !
Raya Kreidy
Chargée d’enseignement